Pour
la troisième rencontre de l'histoire opposant les Japonais aux
Néerlandais, direction le stade de Genk en Belgique. Sur une pelouse
difficile, les deux équipes se sont quittées sur un score nul (2-2)
qui ne reflète pas vraiment le match.
Une
première mi-temps équilibrée
Alberto
Zaccheroni, sélectionneur italien du Japon, proposait une équipe en
4-2-3-1 avec Honda en meneur de jeu mais Kagawa sur le banc. Du côté
batave, Van Gaal, privé de Van Persie et Kuyt, alignait son
traditionnel 4-3-3 avec Siem De Jong en pointe.
Le
début de match était totalement à la faveur des Japonais, qui se
créèrent deux actions franches sans pouvoir conclure. Le début du
calvaire de la défense hollandaise commençait. Mais sur une erreur
de Yoshida, qui remet mollement de la tête à son gardien, Van der
Vaart surgit et lobe Nishikawa pour l'ouverture du score (0-1, 12e).
Petit à petit, les Bataves reprenaient la maîtrise du match et
Nigel De Jong contenait à merveille Honda au milieu. Les Hollandais
dominaient mais sans se créer de réelles actions nettes ou en mesure
d'inquiéter le gardien japonais. Il faut attendre la 34e minute, et
une «spéciale » de Robben pour voir le score évoluer (0-2).
Puis après, plus rien.
Les
Japonais reprenaient leur marche en avant, et juste avant la
mi-temps, à la suite d'un beau mouvement collectif, et se jouant
d'une défense à la rue, réduisait la marque par Osako (1-2, 44e).
Les deux équipes rentraient aux vestiaires sans vraiment prendre un
ascendant l'une sur l'autre dans le jeu, juste au tableau
d'affichage.
Zaccheroni
– Van Gaal : duel de la seconde mi-temps
Trois
changements pour entamer cette seconde période : Kagawa et Endo
remplacent Hasebe et Kiyotake côté japonais tandis que Nigel De
Jong était remplacé par Jetro Willems. Personne ne pouvait alors
imaginer que ces changements changeraient la physionomie du match.
La
sortie de De Jong allait complètement désorganiser le milieu de
terrain hollandais et permettre à Honda de pleinement s'exprimer
face à Blind, monté d'un cran pour le second acte. Associé à
Kagawa, Honda allait faire des merveilles. Il ne fallut que 3 min
pour que les deux joueurs japonais s'illustrent avec un bon mouvement
dans la surface que Kagawa ne pouvait conclure. Partie remise.
Profitant d'une défense hollandaise absente, les Japonais
réalisaient le mouvement collectif du match. Une action magnifique conclue par Honda, servi par Osako d'une talonnade(2-2, 60e).
Quelques
instants plus tard, Honda, toujours lui, trouvait la barre de
Cillesen avant que Kagawa n'inquiète le portier de l'Ajax sur une
frappe à mi-distance. Pendant ce temps, la défense batave
continuait d'imploser, et la relation entre la défense et le milieu
de terrain n'existait plus. Tout dysfonctionnait avec uniquement un
changement. Van Gaal, privé de réelles solutions sur le banc, ne
put apporter de réponse au problème qu'il s'est lui même imposé. Avant la terme de la rencontre, les
Japonais ont bénéficié de la balle de match que le terrain, gelé,
détourne du cadre et sauve les Pays-Bas d'une défaite méritée.
Finalement,
les Japonais peuvent regretter les actions manquées et une première
-mi-temps assez mal maitrisée face à des Hollandais complètement
endormis défensivement. Chose très inquiétante pour un outsider de
la prochaine Coupe du Monde.
Néanmoins,
le match fut d'un bon niveau technique de part et d'autres, avec
quelques gestes de grandes classes. Si on se demande ce qu'il manque
aux Japonais pour réussir, il ne faut pas chercher plus loin que de
la confiance et un brin de physique face à des grosses cylindrés
européennes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire